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ERICACéES
Arctostaphylos uva-ursi
(L.) Sprengel
25/01/2004
Arctostaphylos uva-ursi
Arctostaphylos uva-ursi Fleur Feuille
Noms latin
Arbutus alpina   L., non L.
Arbutus buxifolia   Stokes [nom. illeg.]
Arbutus procumbens   Salisburg [nom. illeg.]
Arbutus uva-ursi   L.
Arctostaphylos officinalis   Wimmer & Grab.
Uva-ursi buxifolia   S.F. Gray [nom. illeg.]
Uva-ursi procumbens   Moench
Noms français
Busserole
Raisin d'ours commun
Caractères de la famille
Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux à racine très rameuse;
Feuilles simples, alternes, opposées ou verticillées, persistantes ou caduques, sans stipules;
Fleurs blanches, roses, rouges, violacées ou verdâtres, solitaires ou en grappes, panicules, ombelles terminales, régulières ou presque;
Calice soudé ou non à l'ovaire, à 4-5 lobes ou dents, parfois très courtes; corolle monopétale, à 4-5 lobes ou dents; 5,8 ou 10 étamines; 1 style à stigmate en tête ou en bouclier; ovaire adhérent ou libre et supère;
Fruit : sec (capsule) ou charnu (baie), à 4-5 loges contenant chacune une ou plusieurs graines.

Plus de 1350 espèces répandues dans tout le globe.

Caractères du genre
ARCTOSTAPHYLOS     Raisin d'ours

Etymologie : du grec arktos, ours, staphylon, grappe.
uva-ursi : raisin d'ours, traduction du nom vulgaire par les botanistes prèlinnéens.

Sous-arbrisseaux rampants;
Feuilles alternes, persistantes ou caduques, planes, entières ou dentées;
Fleurs blanches ou rosées, brièvement pédonculées, penchées, en grappes terminales courtes;
Calice à 5 lobes courts; corolle caduque, en grelot ovale, à 5 dents roulées en dehors; 10 étamines incluses, à anthères s'ouvrant par 2 trous au sommet, portant sur le dos 2 cornes filiformes réfléchies;
Fruit : baie globuleuse indéhiscente, à 5 loges.

Espèces habitant les régions tempérées et froides de l'hémisphère boréal et l'Amérique tropicale.

Caractères de l'espèce
Plante : sous-arbrisseau vivace (80 ans), de 30 cm à 1-2 mètres horizontalement (15-30 cm en hauteur), à tiges grêles, couchées-rampantes, à jeunes rameaux pubérulents, redressés, formant généralement de grandes colonies;
Feuilles : persistantes, obovales-obtuses, à bord très entier, plat, non épaissi, atténuées en court pétiole, coriaces, glabres, vert olive brillant dessus, mates et finement veinées en réseau en dessous;
Fleurs : paraissant après les feuilles, d'un blanc rosé, par 5-12 en petites grappes serrées;
  = corolle à dents courtes;
  = filets des étamines pubescents;
Fruits : baies globuleuses, de la grosseur d'un pois (6-8 mm), lisses, à la fin rouges, âpres.

Habitat : bois clairs, rocailles, arbustaies, de 600 à 2400 m.
Période : mars-juillet (suivant l'altitude).
Répartition : circumboréale  = Europe, Asie et Amérique boréales.
France : assez commune, Alpes, Corbières, Cévennes, Pyrénées; rare, Jura; très rare, Vosges, Côte d'Or, Seine-et-Loire, Auvergne.

Nota : se distingue de Vaccinium vitis-idaea (Airelle rouge) par ses feuilles non enroulées au bord et non ponctuées-glanduleuses dessous.

Propriétés :
   • comestible : les petits fruits rouges du raisin d'ours sont comestibles crus, mais ils sont farineux, légèrement astringents, parfois un peu sucrés, parfois amers et leur peau est coriace. Il vaut mieux les faire cuire en compote et les édulcorer. On peut aussi les écraser et les mélanger à de la farine pour préparer des galettes ou du pain. Les fruits se conservent bien par séchage. Une fois séchés, ils peuvent être moulus et tamisés pour fournir une farine dont on faisait jadis des bouillies ou, en mélange avec une farine de céréale, des galettes. Avec les feuilles de la busserole, on préparait en Russie un thé assez amer, nommé «koutaï»;
   • composition : les feuilles renferment du tanin et des glucosides, en particulier de l'arbutoside;
   • propriétés médicinales : les feuilles sont astringentes (du fait de leur tanin), diurétiques et antiseptiques des voies urinaires (grâce à l'arbutoside), à condition que l'urine soit alcaline. On les utilise dans ce but depuis le Moyen âge.

Photo
04/05/2003
Alpes-Maritimes : haute vallée du Var : Haute Villetalle (sud-est de Guillaume) : sentier après b136, vers la Tête de la Colombière : 1490 m.

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