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FABACéES
Coronilla valentina subsp. valentina
L.
23/02/2004
Coronilla valentina subsp. valentina
Coronilla valentina subsp. valentina Fleur Gousses Tige Stipules Feuille
Noms latin
Coronilla orbiculata   Moench
Coronilla suaveolens   Salisburg [illégal]
Ornithopus valentinus   (L.) Hornemann
Noms français
Coronille de Valence
Caractères de la famille
Plantes herbacées ou ligneuses;
Feuilles simples ou composées, ordinairement alternes et munies de stipules, parfois d'épines ou de vrilles;
Fleurs de couleurs et inflorescences très variées, irrégulières;
Calice à 5 divisions, souvent à 2 lèvres; corolle papilionacée (nulle dans un genre), à 5 pétales inégaux, 1 supérieur (étendard) plus grand, 2 latéraux (ailes) égaux, et 2 inférieurs (carène) rapprochés et souvent soudés au bord; 10 étamines, très rarement 5, insérées avec la corolle à la base du calice, tantôt toutes sondées par les filets (monadelphes), tantôt 9 soudées en tube fendu en dedans et la 10e libre (diadelphes), rarement toutes libres; 1 style et 1 stigmate; ovaire libre;
Fruit sec (gousse), à 1 loge, à 2 valves et à plusieurs graines, plus rarement à 2 loges ou composé d'articles transversaux monospermes et indéhiscents; graines attachées alternativement à la suture supérieure des valves.

Environ 7000 espèces répandues dans presque tout le globe, depuis les régions équinoxiales jusqu'aux terres arctiques et au sommet des montagnes.
Riches en substances azotées, la plupart sont alimentaires et recherchées par les herbivores. Plusieurs sont cultivées en grand pour l'homme ou pour les animaux; un assez grand nombre pour l'ornement des parterres ou des bosquets. Quelques-unes enfin ont les feuilles et les graines violemment purgatives et toxiques.

Caractères du genre
CORONILLA     Coronille

Etymologie : Nom formé par De l'Obel, du latin corona, petite couronne (disposition des fleurs).
valentina : latin, de Valence (Espagne).

Plantes herbacées ou ligneuses, glabres;
Feuilles imparipennées, rarement trifoliolées, à folioles entières; stipules libres ou soudées ensemble;
Fleurs jaunes ou violacées, en ombelles ou couronnes sur de longs pédoncules axillaires;
Calice court, en cloche, à 5 dents, les 2 supérieures soudées jusque près du sommet; pétales à onglets longs; carène courbée et prolongée en bec acuminé; étamines diadelphes, à filets les plus longs dilatés au sommet;
Fruit : gousse linéaire, droite ou arquée, cylindrique ou anguleuse, glabre, divisée en articles oblongs, se séparant à la maturité; graines oblongues ou cylindriques.

Environ 20 espèces habitant l'Europe, l'Asie occidentale, l'Afrique septentrionale.
Toutes sont fourragères; plusieurs sont cultivées pour l'ornement des bosquets.

Caractères de l'espèce
Plante : sous-arbrisseau sempervirent, moyen à grand (40-80 (-100) cm), d'un vert glauque, à rameaux lignifiés, flexueux, couverts de feuilles;
Feuilles : imparipennées, à 7-17 folioles oblongues en coin (9-15 x 5-7 mm), tronquées et mucronées; stipules herbacées, arrondies en rein (longueur 10-15 mm x largeur 15-20 mm), tôt caduques;
Fleurs : jaune vif, assez grande (8-12 mm), très odorantes, réunies par 4-12 en glomérules sur des pédoncules axillaires de 10-25 cm (2 fois plus longs que la feuille);
Fruits : gousse de (1-) 3-5 cm, linéaire, un peu comprimée, divisée en 3-9 articles en fuseau qui se désarticulent à maturité.

Habitat : rochers, rocailles, coteaux, surtout sur calcaire, jusqu'à 500 m.
Période : janvier-juin.
Répartition : ouest-méditerranéenne  = de l'Albanie à la France; Algérie et Tunisie; (? Maroc).
France : Alpes-Maritimes et Corse, localisée.
Alpes-Maritimes : brousses et fruticées proches du littoral (0-500 m environ). Assez sporadique sur les côtes de l'Estérel, de la Maure de Vallauris, de l'île Ste-Marguerite et du Cap d'Antibes, devient commune à très commune du Mt Boron au Cap Martin. Gorges inférieures du Loup, très localisée.

Propriétés :
   • toxicité : feuilles, fleurs et graines de plusieurs espèces sont toxiques. Il s'agit principalement de la coronille glauque (C. valentina subsp. glauca (L.) Battandier), de la coronille scorpioïde (C. scorpioides (L.) Koch) et de la coronille variée (C. varia L.), mais les autres espèces doivent être également tenues pour dangereuses. Elles provoquent des troubles digestifs et cardiaques parfois graves. Les graines de la coronille variée ont parfois provoqué la mort;
   • composition : les coronilles renferment des hétérosides cardiotoxiques proches de ceux de la digitale (coronilloside, hyrcanoside). Les fleurs de la coronille variée contiennent également un alcaloïde dangereux, la cytisine.

Photo
18/04/2002 et 15/05/2002 (fruits)
Alpes-Maritimes : vallée du Loup : La Colle sur Loup, sentier aux barres du Loup : 40 m.

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